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Qui est Louis-Zéphirin Gauthier?
Louis-Zéphirin Gauthier (1842-1922) est un architecte et sculpteur québécois, originaire de Saint-Barthélemy (Lanaudière) et décédé à Outremont (Montréal).
Gauthier apprend son métier auprès de son père sculpteur, Amable Gauthier. Avec des membres de sa famille, il fait d’abord du travail d’ornementation dans des églises de sa région. Dès 1873, il accède à la direction de l’atelier familial et conçoit de nombreux bâtiments religieux, notamment dans le diocèse de Saint-Hyacinthe.
En 1888, il s’allie à Victor Roy, un important architecte de Montréal ayant commencé sa carrière à Chicago, pour réaliser des plans d’église qui intègrent désormais le métal dans la structure, et non plus que la pierre et le bois selon une méthode plus traditionnelle, ce qui permet la création de larges volumes non obstrués par des colonnes. Ainsi, ils concevront ensemble des plans d’églises en Outaouais (Notre-Dame-de-Grâce à Hull; Saint-Paul à Aylmer, Notre-Dame-des-Sept-Douleurs à Grenville) et dans le Pontiac (l’imposante église St. Alphonsus de Chapeau), ainsi que dans l’est ontarien (Alfred, Embrun, Rockland, Hawkesbury, Orléans et Vankleek Hill).
À la mort de Roy en 1902, Louis-Zéphirin Gauthier s’associe au jeune architecte Joseph-Elgide-Césaire Daoust, avec qui il réalisera les plans de l’église Saint-Viateur d’Outremont (1911), d’inspiration néogothique, et ceux de l’église Saint-François-d’Assise (1913), à Longue-Pointe (Montréal), laquelle sera démolie en 1963 pour permettre la construction du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine. Enfin, en 1918, les partenaires signent les plans de l’église Sainte-Madeleine de Rigaud.
Parmi les autres réalisations marquantes du duo Gauthier Daoust, mentionnons deux immeubles institutionnels. D’abord l’édifice de la nouvelle École des hautes études commerciales de Montréal (1908-1911), face au square Viger, qui abrite aujourd’hui les archives nationales administrées par Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) : par cette œuvre architecturale d’envergure, les Canadiens français de l’époque voulaient se faire valoir au sein du milieu des affaires. Puis il y a eu l’Institut des sourds-muets, boulevard Saint-Laurent à Montréal, un bâtiment de style Beaux-Arts commandé en 1916 par les Clercs de Saint-Viateur pour loger l’institution installée plus au sud, qui avait besoin d’expansion. Ce bâtiment, inauguré en 1921, abrite aujourd’hui les condos Le Castenau.
Source : www.biographi.ca

Qui est Joseph-Elgide-Césaire Daoust?
Joseph-Elgide-Césaire Daoust naît à Montréal en 1881. Jeune diplômé en architecture de l’Université McGill, il entre comme stagiaire au bureau de l’architecte Louis-Zéphirin Gauthier et obtient son titre d’architecte en 1903.
Avec Gauthier, il conçoit des plans d’églises, notamment ceux de l’église Sainte-Agathe (1905-1907) à Sainte-Agathe-des-Monts, de l’église Saint-Viateur (1911-1913) à Outremont (Montréal), de l’église Saint-Félix-de-Valois (1915-1916) à Chénéville, et de l’église Sainte-Madeleine (1918-1920) à Rigaud. Il a également collaboré à la préparation des plans de la première École des hautes études commerciales (Édifice Gilles-Hocquart) (1910), rue Viger à Montréal.
Après s’être dissocié de son partenaire en 1920, il réalise d’autres projets d’architecture en solo à travers le Québec, sur une vingtaine d’années, surtout des écoles et des églises, dont l’église Saint-Esprit-de-Rosemont (1931-1933) à Montréal, qui est d’un style art-déco assez unique au Canada, tout comme l’école Jean-de-la-Lande, dans le même quartier Rosemont à Montréal.
Joseph-Elgide-Césaire Daoust meurt à Montréal en 1946.
Source : www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca
