Qui est Félix de Valois?

Félix de Valois est un moine né le 9 avril 1127 dans le comté de Valois, en France. Sa famille était de sang royal, de la lignée des Capétiens. À son retour d’une croisade, il réalise un changement radical dans sa vie : il change son prénom Hugues pour Félix, et devient ermite, c’est-à-dire qu’il fait le choix d’une vie spirituelle dans la solitude et le recueillement. Il est rejoint par quelques autres solitaires et sa réputation lui amène bien des visiteurs qui recherchent ses conseils et demandent ses prières.

C’est ainsi que, dans la soixantaine, il croise Jean de Matha (le futur saint du même nom) avec qui il fonde l’Ordre des Trinitaires, qui se consacre à libération des chrétiens tombés aux mains des musulmans, lors des croisades et de pirateries sur les côtes méditerranéennes de l’Europe.

Félix de Valois meurt le 4 novembre 1212 à Cerfroid, berceau de l’Ordre des Trinitaires, un boisé dans la commune de Brumetz, qui se trouve à environ 85 km au nord-est de Paris. Il est canonisé en 1292, en même temps que Jean de Matha.

Saint Félix de Valois est commémoré le 4 novembre.

Statue de Félix de Valois dans l'église de Chénéville

Saint Félix de Valois

Statue de Félix de Valois dans l'église de Chénéville

La statue de Saint Félix de Valois qui domine le maître-autel dans l’église de Chénéville présente quatre signes distinctifs :

  • la croix des Trinitaires sur l’épaule gauche de l’habit du saint;
  • une bourse tenue dans la main gauche, dont le contenu servait au rachat des captifs, en rappel de la mission des Trinitaires;
  • une chaîne qui pend au bout de la main droite, dont il libérait les captifs;
  • et un bouclier avec des fleurs de lys, symboles de la royauté française, en rappel des origines de Félix de Valois.

Félix de Valois et Jean de Matha ont eu tous les deux, dans un contexte différent, une vision d’une croix rouge et bleue. Ils ont choisi cette croix comme symbole identitaire des Trinitaires. Elle figure au centre de l’uniforme des religieux, sur fond blanc, le blanc étant le symbole du Père source et sommet de tout. Le rouge de la croix, c’est l’Esprit saint, l’amour; le bleu, c’est le Christ.

Dans l’église de Chénéville, ce symbole figure au pied des arcs de la voûte. L’armoirie triangulaire (rappel de la Trinité) sur fond doré, bordée d’une bande blanche, est entourée d’une chaîne, sans doute en rappel de la mission des Trinitaires (libérer des captifs), et elle est surmontée d’une couronne, qui peut être liée au Libérateur suprême qu’est Dieu.

Découvrez l’Ordre des Trinitaires

« Cet ordre est, à cette époque, d’un type nouveau. Ni militaire, ni canonial, ni mendiant, ni monastique, il se voue à une activité étonnante : le rachat de chrétiens captifs ou réduits en esclavage, notamment par les musulmans. Ces rachats se font soit avec de l’argent, soit en échangeant des musulmans contre des chrétiens. L’activité de l’institut est importante aux XIIIᵉ et XIVᵉ siècles, surtout en Espagne. »

Source : www.la-croix.com

Un captif libéré célèbre

En 1581, à Alger, 53 esclaves sont libérés par les Trinitaires. Parmi eux, Miguel de Cervantes (1547-1616), l’auteur de Don Quichotte de la Manche.

Les Trinitaires au Québec, aujourd’hui

La Maison provinciale des Trinitaires au Québec est située à Saint-Bruno-de-Montarville. Cette Province du Sacré Cœur a été érigée le 3 septembre 1960, bien que les premiers trinitaires soient arrivés au Québec en 1925.

Aujourd’hui, la mission des trinitaires n’est évidemment plus le rachat des chrétiens captifs des musulmans. Religieux, religieuses et personnes laïques associées ont élargi leur apostolat, mais ils s’intéressent toujours de près aux « captifs » des temps modernes : personnes incarcérées ou victimes de dépendances et de misères humaines. Ainsi, les Trinitaires « œuvrent comme aumôniers de prisons, d’hôpitaux ou de Centre d’accueil; ils exercent un ministère paroissial ou missionnaires; ils prêchent dans des centres de spiritualité (Granby); et ils s’adonnent à la pastorale sociale auprès d’itinérants et d’alcooliques comme à la Maison du Père à Montréal ou la Maison St‑Félix et Harvey-Bibeau à Amos et à Québec. Certains se dévouent aussi auprès des prostitués, des toxicomanes et des personnes en difficulté. »

Source : www.trinitaires.ca