À propos

Église Saint-Félix-de-Valois à Chénéville.

Fabrique de la paroisse

La Fabrique de la paroisse Saint-Félix-de-Valois est formée d’un président d’assemblée, nommé par l’Archidiocèse de Gatineau, et de six marguilliers et marguillières élu(e)s par l’assemblée des paroissien(ne)s. Ces personnes proviennent des différentes municipalités desservies par la paroisse. Ce sont :

  • M. Yvon Dinel, président d’assemblée (Chénéville)
  • Mme Hélène Binette, vice-présidente (Lac-Simon)
  • Mme Sara Côté Prud’homme (Chénéville)
  • M. Gilles Guibord (Chénéville)
  • Mme Murielle Ledoux (Lac-Simon)
  • Mme Guyane Mireault (Namur – Saint-Émile-de-Suffolk)

Le curé, M. Ronald Beaulne, est invité à toutes les rencontres, mais sa lourde charge comme curé de plusieurs paroisses dans la zone pastorale de la Petite-Nation ne lui permet pas d’assister à toutes les rencontres. Il reçoit néanmoins tous les procès-verbaux des assemblées de fabrique.

Plusieurs autres personnes sont invitées aux assemblées de fabrique, étant donné le rôle indispensable qu’elles jouent au sein de la paroisse. Ce sont :

  • M. Guy Desrosiers, sacristain et membre honoraire (Chénéville)
  • Mme Lise Dinel, responsable de la Friperie et membre honoraire (Lac-Simon)
  • Mme Diane Lapierre, secrétaire de l’assemblée de fabrique (Chénéville)
  • Mme Sylvie Sabourin, secrétaire de la paroisse et trésorière de la fabrique et du cimetière
  • M. Daniel Tremblay, responsable du cimetière

Histoire de la paroisse

La paroisse Saint-Félix-de-Valois a un riche passé, constitué de plusieurs jalons.

D’abord une chapelle

Dès 1862, ce fut d’abord une mission, dotée d’une chapelle érigée sur le bord du lac Simon par des colons venus s’y établir. C’est la chapelle Saint-Marcellin d’Hartwell, « une petite bâtisse, en bois, de trente-six pieds sur vingt-quatre, [qui] fut levée par corvées, et ne coûta en argent que soixante piastres »*. Le nom de Saint-Marcellin a été suggéré par le jeune curé français de Saint-André Avellin qui dessert la mission, l’abbé Adrien-Casimir Guillaume, en rappel de son village natal en France. Venu faire ses études théologiques à Ottawa, il a été ordonné prêtre à 29 ans, en juillet 1859, par Mgr Joseph-Bruno Guigues, évêque du diocèse d’Ottawa de qui relèvent alors les paroisses de la Petite-Nation. Aussitôt ordonné, aussitôt nommé curé de Saint-André-Avellin, l’abbé Adrien-Casimir Guillaume était cultivé et zélé, disait-on. Il est demeuré 14 ans à Saint-André-Avellin.

Puis une petite église

Au fil des ans, l’emplacement de l’église près du lac Simon ne semble pas avantageux pour les paroissiens. En juin 1875, Mgr Joseph-Thomas Duhamel, successeur de Mgr Guigues au diocèse d’Ottawa, recommande au curé résidant de Saint-Marcellin, le jeune abbé français Gabriel Motte, de tenir une assemblée de paroissiens pour choisir le site d’une nouvelle église dans le village d’Hartwell (ancien nom de Chénéville, abandonné en 1884). C’est le 12 janvier 1876 qu’est bénie cette nouvelle église qui prend le nom de Saint-Félix d’Hartwell, desservant une partie des cantons de Ripon, de Hartwell et de Suffolk. L’ancienne chapelle a été déménagée tout près de la nouvelle église, et tient lieu de presbytère. L’église Saint-Félix d’Hartwell reçoit son érection canonique en mai 1880, c’est-à-dire que le pape lui accorde une reconnaissance officielle comme institution religieuse, conformément au droit canon. « L’attribution de Saint-Félix de Valois comme patron de la paroisse, selon toute vraisemblance, voulait honorer le souvenir du premier maire de la municipalité des cantons unis de Ripon et de Hartwell, Félix Proulx, qui était en même temps le premier meunier à desservir la population. »*

Enfin, l’église actuelle

En 1890, l’architecte Joseph Michaud des Clercs de Saint-Viateur dresse une liste des réparations à effectuer sur l’église et recommande d’en construire une nouvelle en pierre. Cet effort sera entrepris 25 ans plus tard, durant la première guerre mondiale de 1914-1918. Ainsi, près de 40 ans après ses origines modestes au bord du lac Simon, la paroisse Saint-Félix-de-Valois à Chénéville prend son essor avec la construction de l’église actuelle, sous la supervision du curé Adrien-Casimir Guillaume arrivé en poste à Chénéville en 1889. La première église est alors transformée en salle paroissiale, devenue aujourd’hui le Centre des sports et loisirs de Chénéville.

Dessinée par Louis-Zéphirin Gauthier et Joseph-Elgide-Césaire Daoust, l’église néogothique qui a survécu jusqu’à ce jour, est entièrement construite en granite laurentien provenant d’une colline avoisinant Chénéville. Elle a 49 mètres de longueur sur 18 de largeur. La flèche, qui abrite les deux cloches provenant de la première église, atteint 47 mètres de hauteur. Cette réalisation est l’œuvre la plus remarquable que le « dynamique, généreux et fougueux » curé Guillaume ait laissé à la paroisse. Décédé en 1932, après 44 ans de service à Chénéville, il est inhumé dans le cimetière paroissial.

Les cloches

Les deux cloches qui surplombent l’église Saint-Félix-de-Valois nous viennent de la première église. Elles furent installées dans le clocher actuel le 18 juillet 1916, jour de la dernière messe chantée dans l’ancienne église.

La plus ancienne, offerte par Hercule Chéné, provient d’Angleterre. C’est une cloche en acier, coulée selon une « recette » brevetée du chimiste allemand Ewald Riepe, qui a trouvé un moyen de couler l’acier et d’exclure l’air de la fusion pour éviter la perte de carbone. Dans la publicité de la compagnie anglaise Naylor Vickers Co. qui produisait et vendait ce type de cloche entre le milieu et la fin du XIXe siècle, on en vantait le son très pur et mélodieux, propre à l’acier moulé. De plus, comme l’élasticité de ce matériau semblait produire des vibrations plus puissantes, on disait que leur son se faisait entendre sur une plus grande distance que s’il s’agissait de cloches en bronze ou en cuivre. Enfin, une cloche en acier moulé était moins lourde que son équivalent en cuivre, soit 700 livres de moins pour une cloche de 48 pouces, pesant 2 200 livres en bronze et 1 500 en acier moulé. Elle était aussi moins coûteuse.

La plus grosse des cloches est une Clinton H. Meenely, provenant des États-Unis, plus précisément de la fonderie Meenely à Troy, dans l’État de New York. Cette entreprise familiale a produit plus de 65 000 cloches entre 1827 et 1952, année de sa fermeture. On retrouve quelques-unes de ces cloches Meenely au Québec, notamment à l’église Sainte-Marthe de Vaudreuil. Cette deuxième cloche à Saint- Félix-de-Valois, probablement coulée en bronze, a été bénite par Mgr Duhamel au printemps de l’année 1891.

*Source : Le Développement des PAROISSES-SOUCHE dans l’archidiocèse de Gatineau, Mgr J. Marcel Massie, Automne 2012, TROISIÈME PARTIE : Les paroisses de la Petite-Nation.